C’est l’année où De Marque et l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) ont dévoilé une plateforme de distribution de livres numériques.
J’ai livré cette année-là une cinquantaine de conférences pour parler de la plateforme et de la transformation du monde du livre.
Régis Labeaume dit qu’il est à la recherche de rêveurs de ville pour l’aider à développer Québec.
C’est dans cet esprit que j’ai choisi d’intervenir dans le cadre des événements Québec Horizon Culture [ici, avant l’événement, ainsi que par cette présentation] et Québec Affaires Vision 2025 — pour parler de la place des nouvelles technologies dans le développement culturel de la capitale.
«Le Web, c’est un réseau: de personnes, d’idées, de projets, de rêves. C’est un réseau qui se superpose à la ville (…)
La ville de Québec est, un peu trop souvent à mon goût, une culture de réseaux fermés — (…) où on peut donner l’impression de consulter très largement, même sans vraiment ouvrir le jeu. Un environnement où les gens qui sont “rattachés au pouvoir” ne prennent pas la parole publiquement parce qu’ils savent qu’ils sauront bien se faire entendre et où ceux qui ne le sont pas ne s’expriment pas non plus, parce qu’ils ont la perception que “de toute façon” ils ne seront pas écoutés. (…)
En comparaison, le Web est un univers que je trouve particulièrement stimulant parce qu’on y trouve, le plus souvent, une culture de réseaux ouverts — où chacun peut avoir voix au chapitre; où les échanges se font au grand jour, où le partage est la norme. (…)
Je pense qu’un peu de culture Web ferait le plus grand bien à la Ville de Québec.»
Les appels à la mobilisation pour inciter le gouvernement à adopter un plan numérique pour le Québec se sont multipliés, ce qu’a très bien résumé Yves Williams dans un texte que j’ai relayé sur mon blogue:
«Alors que faudra-t-il pour que nos gouvernements provincial et fédéral prennent le temps d’une vraie réflexion et se dotent d’un plan d’ensemble pour faire face à tous ces nouveaux enjeux que nous pose cette évolution du numérique. Ces changements, nos gouvernements veulent-ils les subir ou en tirer bénéfice?»
Je me souviens de m’être dit à ce moment-là qu’on n’arriverait peut-être pas à faire advenir les changements qu’on espérait sans s’engager nous-mêmes dans les partis politiques.
François Legault faisait, lui, le raisonnement inverse, en annonçant qu’il quittait la vie politique. La Presse a alors rapporté sa décision dans ces mots:
«Depuis des mois, il répétait sans cesse: “On tourne en rond.” Il y a une semaine, [le meilleur compteur de l’équipe péquiste à l’Assemblée nationale] est allé annoncer à Pauline Marois qu’il voulait quitter la politique. (…) À 52 ans, François Legault estime avoir fait le tour du jardin après 10 ans en politique. (…) Et, signale-t-on, il indiquera clairement qu’il n’a pas l’intention de commenter les faits et gestes de la vie politique, une fois qu’il en sera sorti.»