C’est l’année du iPhone, du Kindle et de l’ouverture de Facebook. Nicolas Negroponte présentait aussi un ordinateur portable éducatif à 100$. Les changements s’accéléraient et j’étais aux premières loges pour voir leur impact sur le monde du livre.
Malheureusement, le Québec était au même moment embourbé dans la crise des accommodements raisonnables — apparemment incapable de s’adapter à l’augmentation de la diversité culturelle.
J’écris à cette occasion un texte très dur, pointant du doigt l’incompétence du monde politique devant un enjeu aussi important.
«Je suis complètement dépassé par ce que j’entends et ce que je lis dans le désolant dossier dit des accommodements raisonnables. Dépassé au point d’en avoir mal au cœur.
Même si c’est toujours désagréable à constater, il n’y a pas malheureusement pas de surprise à (re)découvrir qu’une partie de la population manifeste de l’intolérance — et c’est sans doute pareil un peu partout autour du monde. (…) [Toutefois,] ce qui est stupéfiant (…) c’est de réaliser qu’il est possible aujourd’hui de tenir des propos comme ceux que l’on entend et que l’on lit sans que cela ne soit très largement condamné. (…)
Cela révèle bien sûr l’incroyable défi d’éducation citoyenne que nous devrons relever dans les prochaines années, mais aussi le dramatique manque de leadership de nos représentants politiques sur des questions qui sortent en apparence un peu trop des enjeux économiques à court terme.»
Jean Charest a alors mis alors en place la Commission Bouchard-Taylor et déclenché très rapidement les élections.
Le Parti Libéral a réussi à se faire réélire, mais comme gouvernement minoritaire. L’ADQ est devenue l’opposition officielle. André Boisclair a quitté la direction du Parti Québécois, et a aussitôt été remplacé par Pauline Marois.
Je me suis encore une fois exprimé pour souhaiter le renouvellement de l’espace politique québécois. J’ai aussi donné un coup de main à Joseph Facal pour lancer son blogue — réitérant au passage le souhait que de plus en plus de politiciens fassent de même.
Au cours de l’été, un ami de longue date m’a invité à réfléchir à être candidat pour le Parti Québécois à la prochaine élection. Ça a semé quelque chose dans mon esprit.
À l’invitation d’Hervé Fischer, Le Devoir a publié au cours de l’automne une série de textes sur le thème Québec réel, Québec imaginaire, que j’ai lus avec intérêt — de Paris.
Le développement de Skype et d’autres applications de vidéoconférences m’a aussi permis de participer, à distance, à plusieurs événements sur la culture, l’éducation et les nouvelles technologies, dont le colloque de l’APOP.