Le gouvernement du Québec ouvrait son premier site Web. Tout y est présenté en français, en anglais et en espagnol. Le Québec faisait ce qu’il fallait pour être connu et compris dans le monde. On a pas mal perdu ça de vue depuis ce temps-là…
Jacques Parizeau promettait du même coup que tous les Québécois auraient bientôt accès à «l’autoroute de l’information». Et Pauline Marois annonçait un ambitieux plan d’intégration des technologies à l’école.
Tout ça au moment où je commençais ma vie professionnelle, comme enseignant au secondaire, dans un milieu qui était particulièrement intéressé par l’utilisation de l’ordinateur et d’Internet à l’école.
Avec des amis, nous avons organisé un camp de jour technologique estival, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, qui allait permettre à une cinquantaine d’enfants, à leurs parents et à leur collectivité d’expérimenter l’école du futur.
Tout allait pour le mieux.
Jusqu’à ce que le ciel nous tombe sur la tête.
Fin octobre, nous avons perdu le référendum par 50 000 voix. La défaite était amère. La déclaration maladroite de Jacques Parizeau sur l’argent et le vote ethnique a même ajouté au malaise. Je ne me reconnais dans rien ce soir-là.
La même année, les Nordiques ont déménagé au Colorado.
C’est l’année où j’ai perdu plusieurs de mes repères.