Je découvrais Netscape Navigator — et le Web! Je m’en souviens très bien: c’était dans un petit local du département de physique à l’Université Laval. J’étais ébahi.
C’était, à l’évidence, une véritable révolution.
Le monde allait être complètement transformé par Internet. Et j’aurais la chance de participer à cette révolution!
Le Parti Québécois remportait les élections. Jacques Parizeau devenait premier ministre du Québec et promettait d’organiser rapidement un référendum sur l’indépendance du Québec.
On y est presque! Le Québec sera le premier pays de l’ère Internet!
Je découvre toutefois avec étonnement que certains jeunes ne partagent pas du tout ma vision optimiste de l’avenir du Québec. Un texte d’Helene Jutras publié dans Le Devoir, intitulé «Le Québec me tue», a provoqué tout une controverse pendant la campagne électorale (on peut lire ici le récit qui en a été fait quinze ans plus tard).
J’ai tout fait pour rejeter ce discours pessimiste, mais je dois admettre qu’il a fini par me rattraper — presque 25 ans plus tard.